Mon profil et mon parcours
L’atout le plus important du médiateur, ce n’est pas son bagage technique ni ses connaissances, mais la qualité de sa posture, qui s’ancre dans son expérience professionnelle et personnelle. La richesse de mon parcours est à cet égard un capital précieux, qui m’aide à pouvoir entrer en relation avec des hommes et des femmes de tous les milieux et toutes les professions.
Formé à l’Université Paris 7 et titulaire d’un diplôme d’ingénieur de l’Ecole Centrale Paris, je peux d’un côté me connecter facilement avec les profils rigoureux, exigeants, pour qui les faits sont importants. De l’autre, mon parcours musical et mes vingt années de collaboration avec des artistes majeurs de la scène française m’ont familiarisé avec les processus de décision informels et intuitifs, les dynamiques de pouvoir, et la gestion des egos et des sensibilités. Evoluer ainsi dans des milieux très divers m’ont appris à m’adapter rapidement à un nouvel environnement professionnel.
D’autre part, la médiation est un terrain où se déploient naturellement les qualités du musicien. Je cultive en entretien la même qualité d’écoute, fluide et attentive, que celle qui me permet sur scène de jouer au bon moment la note juste, seconde après seconde ; et grâce à laquelle l’oeuvre, l’improvisation ou la chanson atteignent leur pleine expression. Mon rôle de bassiste informe la position que je prends dans le processus de la médiation : la basse fait le lien entre le rythme, l’harmonie et la mélodie. Elle fournit le socle sur lequel les autres instruments peuvent s’appuyer pour s’exprimer. On ne la remarque pas, mais sans elle, l’édifice s’effondre.
Alors que les problématiques de communication, et l’aspect humain en général, occupaient une place grandissante dans mon univers professionnel, des hasards opportuns m’ont permis de rencontrer des médiateurs. J’ai eu l’intuition que mes talents pouvaient être utiles au « monde réel », au-delà de la « bulle » magique que constituent la scène et le studio, et je me suis rapidement trouvé sur les bancs de l’Ifomene où j’ai obtenu mon DU de médiateur en mars 2023.
J’ai eu depuis la chance d’effectuer auprès de l’association SNL des médiations de voisinage, un domaine délicat où les parties sont aux prises avec des difficultés dans leur espace de vie et dans l’intimité qu’elle partagent avec leurs proches.
Poussé par une curiosité toujours renouvelée, je continue d’approfondir mes qualités de médiateur et de nourrir mes capacités de communication et d’empathie en pratiquant régulièrement des stages de Communication Non-Violente et en poursuivant en parallèle une formation de Gestalt–praticien : la Gestalt, thérapie relationnelle et humaniste, a de nombreux points communs avec la médiation.
Basé à Paris, je suis membre de l’Association Nationale des Médiateurs.
La médiation, un processus efficace ?
On peut dire que la médiation a deux objectifs : un objectif officiel, et un objectif officieux.
L’objectif officiel, c’est de trouver un accord. A cet égard, la médiation est plutôt efficace, avec des résultats voisins de 70% pour la médiation familiale ou la médiation inter-entreprises. Si le médiateur expérimenté est capable d’aller très vite au coeur du problème, son objectif n’est pas de chercher à boucler l’accord à tout prix, au plus vite. Son rôle n’est pas de persuader. Au contraire, le processus est fait pour laisser le temps aux parties d’hésiter, d’évoluer et faire maturer leur position. L’accord obtenu n’en sera que plus robuste, durable, et il aura toutes les chances d’être implémenté.
Mais tous les conflits ne peuvent pas se régler par la signature d’un simple accord. Et c’est là qu’est le but « officieux » de la médiation : rétablir le dialogue et restaurer la relation. Dans ce domaine, elle réussit immanquablement. La médiation fait toujours avancer la relation : dans le meilleur des cas, elle mène à une résolution complète ; parfois, elle ne donne pas lieu à un accord immédiat mais porte ses fruits plusieurs semaines ou mois plus tard ; enfin, elle permet toujours de clarifier ses positions, de se « mettre d’accord sur le désaccord » et de passer à la suite avec plus d’apaisement et d’énergie.
Comment la médiation se déroule-t-elle ?
En pratique, le processus de médiation se décompose en général en trois phases.
Une série initiale d’entretiens permet de recueillir les informations nécessaires en vue de délimiter le périmètre de la médiation et d’en déterminer les participants.
Le médiateur mène ensuite des entretiens individuels séparés. C’est une phase importante : à ce stade, les parties ont l’opportunité d’exposer leurs difficultés à un tiers qui va les écouter sans conditions, sans les interrompre ni les conseiller, et qui est capable d’accueillir pleinement leurs émotions. Il peut arriver dans certains cas que ces entretiens suffisent pour mettre fin au conflit.
Enfin, la troisième étape est celle de la réunion plénière, d’une durée usuelle de deux à trois heures. Le médiateur, par son impartialité et son attention aux temps de parole, installe un climat d’écoute et de respect mutuel. Il invite chaque partie à exprimer librement ses griefs, ses inquiétudes, ses besoins, ses valeurs… Par la qualité de son écoute, il l’aide à être entendue par l’autre. Il tient fermement la barre à travers l’expression croissante du ressentiment, de la frustration, de la colère, jusqu’au point de bascule : l’une des parties se sent enfin rejointe, comprise, et dès lors la tendance s’inverse et la relation commence à se rétablir. C’est un processus non linéaire et plusieurs réunions sont parfois nécessaires pour parvenir à un accord.
Les parties peuvent participer à la médiation accompagnées de leurs conseils ; ils leur apporteront une aide indispensable pour la rédaction finale de l’accord, s’assurant de sa validité si les parties choissisaient de le faire homologuer par un juge.
Contact
Si vous faites face à un conflit, d’ordre professionnel comme personnel, je vous invite à me contacter et nous verrons ensemble si les conditions sont réunies pour que la médiation apporte une solution à vos problèmes.
photo : G. Roussier